Adil Kourkouni, 5ème lauréat du Lcc Program
La cinquième édition du Lcc Program a choisi de primer l’artiste Adil Kourkouni. Sa première exposition individuelle se tiendra du 19 septembre au 15 novembre prochain, dans les locaux de Think Art, espace d’exposition et résidence d’artistes situé en plein coeur de la métropole casablancaise.
Exposition Autofiction(s)
Oeuvre par laquelle l’auteur s’invente une personnalité et une existence tout en conservant son identité réelle, à travers son nom propre
Très tôt, Adil Kourkouni a sculpté ces petites plaquettes d’aluminium. Ce n’est qu’avec son récent intérêt pour la photographie qu’il a décidé de réaliser une série de photomontages ayant pour personnages principaux ces blisters. Au hasard de la lumière, des matériaux qu’il récupère çà et là, les éléments se rassemblent instinctivement pour composer ses photographies. L’expérimentation de ce nouvel outil répond à son besoin d’instantanéité. La recherche n’étant pas toujours consciente chez Adil Kourkouni, l’appareil photo n’intervient qu’à la fin de son processus de création. L’ingrédient essentiel étant le petit plus apporté par un moment, une lumière, un angle particulier encore jamais perçu.
La première exposition individuelle d’Adil Kourkouni Autofiction(s) propose de découvrir son univers à travers le prisme de l’image. Les thématiques abordées de l’identité, de l’égo trouvent ainsi leur écho dans le déploiement d’un dispositif de production basé sur les médias de l’image, photographies, vidéos et installations.
Adil Kourkouni
Victime d’un accident de la route, Adil Kourkouni a subi de multiples opérations. En consommant une quantité importante de médicaments, il se met à détourner les « blisters », ces petites plaquettes d’aluminium dont il sculpte chaque capsule vidée de son comprimé pour lui donner une expression, un visage humain.
Placé sur le visage de ses personnages, le blister devient un masque qui cache une émotion, une réalité, une identité. Parfois, ces masques laissent libre court à un jeu de rôle et permettent une mise en scène qui anime ses compositions. Avec sa première exposition individuelle Autofiction(s), Adil Kourkouni entend nous rendre compte des effets pervers des relations sociales soumises à la maîtrise de l’intelligence communicationnelle. Selon l’artiste, nous n’avons jamais été aussi rapprochés, mais l’égo occupe une place prépondérante dans nos habitudes quotidiennes et détermine notre style de vie. Il questionne notre propre quête d’identité, dans une société qui nous éloigne de nos réelles potentialités.