Hold on, Malca is coming home
Alors que She gets too high vient de se faire une petite place au soleil dans le top 10 des tubes de l'été des Inrocks entre Tame Impala et Para One, Malca revient avec un nouveau clip fait maison : Hold on, We're Going Home, de Drake, enregistré en live, glitché à souhait et introduit par un zapping TV de nos 90's. Le groupe se paie même des messages guimauves façon Rotana. L'occasion de revenir sur l'identité et le branding du phénomène pop du moment, histoire de rappeler que le secret des artistes à succès, c'est probablement cette subtile combinaison "à la délicate frontière entre l'art et la communication". Micro-entretien avec Mohamed Sqalli, son manager.
Comment est-ce-que tu définirais l'identité de Malca ?
Malca est une espèce de condensé de pop culture casablancaise et de californie arabe fantasmée et très nineties. On a grandi dans la culture arabe et en évoluant, on se rend compte qu'on est très influencés par tout cet univers visuel, aussi kitsch soit-il parfois.
La revendication de son arabité est assez nouvelle pour Malca, comment expliques-tu ce nouveau positionnement ?
Il y a une véritable dynamique de réappropriation de notre propre culture justement, que notre génération a pu délaisser à un moment. Aujourd'hui, on ne veut plus cacher nos influences, on les revendique. Et cette orientation artistique coïncide également avec un ras-le-bol. Nous en avions marre que notre identité soit mal représentée dans les médias. Nous avons donc décidé, par une approche esthétisante et très personnelle, de montrer que la culture arabe est une culture à part entière, riche de références et d'éléments fédérateurs. Après la touche nineties, c'est vraiment un délire personnel, un choix de traitement.
Qu'est-ce-que vous nous préparez pour les mois à venir ?
On a enchaîné pas mal de dates ce dernier mois à Paris et là on se concentre sur la sortie d'un maxi prévue à la rentrée avec release party etc... On en fait une à Casa ? :)