Othman Naciri
le cinema à tout prix
Nom : Othman Naciri
Age : 32 ans
Occupation : Réalisateur
Localisation : Casablanca
"Etre réalisateur au Maroc aujourd’hui, c’est avoir le courage et la force de dire que tout le monde a le droit à une part de rêve."
Peux-tu te présenter brièvement ? Quel est ton parcours, ta formation, et qu’est-ce qui t’a conduit au cinéma ?
Je suis né à Casablanca un 1er janvier 1981. Fils de militants de gauche, je me passionne pour le cinéma parce que j’aime sentir des émotions se construire. Je développe très vite un grand sens de l’observation et une profonde envie de raconter les histoires dont les autres rêvent sans jamais oser les réaliser.
Combien de temps as-tu mis avant d’amorcer ton projet personnel de long métrage ?
Il m’a fallu 4 ans pour démarrer un tel projet…
Pourquoi avoir commencé par des courts métrages d’abord ? Par goût pour le format ou plutôt comme un tremplin ?
C’est d’abord l’obligation du tremplin qui m’a fait prendre goût au format. Dans mon cas, je sais que je reviendrai très bientôt au court métrage, cette fois-ci par pur plaisir.
Sin Palabras - A film by Othman Naciri from Othman NACIRI on Vimeo.
Où en es-tu aujourd’hui de ton projet ?
Nous sommes en plein tournage. Nous avons connu une interruption de deux mois, mais allons pouvoir reprendre incessamment, dans les jours qui viennent.
C’est quoi être réalisateur au Maroc aujourd’hui pour toi ?
C’est avoir le courage et la force de dire que tout le monde a le droit à une part de rêve, et se donner les moyens pour en réaliser certains.
Que penses-tu des productions actuelles ?
L’évolution est très intéressante, d’abord en terme de quantité et maintenant de plus en plus en matière de qualité.
Quels sont tes plus grandes sources d’inspirations ? Les thèmes qui te tiennent à cœur ?
Beaucoup de thèmes différents m’inspirent, mais ceux de la mémoire collective, ceux qui réveillent l’humain en nous, qui nous rapprochent, faits historiques ou dénominateurs affectifs communs aux peuples me touchent particulièrement. Le Maroc est donc forcément une grande source d’inspiration pour moi.
Ton premier souvenir de cinéma ?
J’hésite entre Louis de Funès et CharlieChaplin.
Le film que tu aurais aimé réaliser ?
Le dernier que j’ai vu, De rouille et d’os et JacquesAudiard.
Le film que tu montreras forcément à tes enfants ?
Sans réfléchir, De rouille et d’os, le rôle de l’enfant est très émouvant.
Ta BO préférée ?
Plein soleil, de René Clément, avec Alain Delon (1960)
Un film qui t’a choqué ?
The Brown Bunny de Vincent Gallo (2003).
Un film qui t’a fait pleurer ?
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli (2011).
Le must have dans sa dvdthèque ?
Tous les Kubricks, mais alors tous !!