Où Je Mets ma Pudeur de Sébastien Bailly

Dans le cadre du Festival du Court Métrage Méditerranéen de Tanger qui s’est tenu du 13 au 18 Octobre derniers, nous avons assisté à la projection du court métrage de Sébastien Bailly, Où Je Mets ma Pudeur, et nous avons tout de suite été saisis par cette invitation à la réflexion sur la place de l’intime dans l’espace public, sur les libertés individuelles et la liberté de conscience.

Si on a choisi d’en parler c’est aussi et surtout parce qu’il trouve un écho vibrant dans notre publication sur le féminisme dans le monde arabe, en cette qualité qu’il a de nous interpeller profondément, de permettre des lectures de nos sociétés objectives et sensibles, raisonnables et dépassionnées.

Il faut être prudents avec ce genre de sujets, mais ne pas avoir peur de les soulever. Une catharsis nécessaire pour purger la société des conflits internes qui la sous-tendent.

Dans notre publication sur un féminisme plus humaniste, il nous a semblé judicieux d'interroger la part de l'intime dans l'espace public, la pudeur et la liberté de chacun à déterminer ses propres référentiels, sa propre grille de lecture du monde.

La réalisation de Sébastien Bailly, toute en douceur et en empathie, a su trouver la juste focalisation pour nous inviter dans l’intimité de son personnage, pour être au plus près de sa sensibilité et de sa pudeur, afin de mieux saisir ses tensions et ses tourments.

L’interprétation de Hafsia Herzi, juste et délicate, a su servir ce personnage qui se dérobe sous un voile de pudeur et de retenue.