ACID ARAB à Casa : nouvel EP & release party
Avec son univers sonore décalé, mêlant musique châabi, sons acid house, et beats électro saturés, ACID ARAB s’est rapidement fait une place dans les clubs parisiens les plus branchés et enchaîne aujourd’hui les tournées à l’international. Le duo parisien formé par Hervé Carvalho et Guido Minisky puise dans la house 80's de détroit et dans la richesse musicale nord-africaine, libanaise, turque et même égyptienne, pour créer une seule et même musique. Une musique de l'instant, une musique de la transe où la rencontre des zokras tunisiennes et des générateurs de basses produit des rythmes soutenus, entêtés, hypnotiques.
A l'occasion de la sortie de leur nouvel EP qui ponctue également les 3 ans du duo, Hervé nous a proposé d'organiser leur release party à Casablanca. Naturellement, on a accepté, et en attendant la soirée qui se tiendra le 10 septembre prochain à la Maison B, on vous parle un peu de cet EP en hommage au Maghreb.
ACID ARAB is the new hype ?
ACID ARAB se place directement dans la tendance de l'électro chaabi, ce mouvement quasi contestataire né dans les bas-fonds du Caire pour finalement perdre de son militantisme originel et devenir la signature des soirées hype en Europe. Alors même si la musique arabe et les youyous se font de plus en plus "branchés" dans les capitales européennes, ici ils ne sont pas là pour la « touche orientale ». Les beats arabes sont traités de façon toute aussi radicale que l’acid house; ils ne sont pas anecdotiques mais constituent l'ADN du projet. Le résultat, d'une esthétique singulière, s'inscrit dans le mouvement "Arab is the new Hype" que nous avons tenté de définir il y a bientôt 2 ans, en ceci qu'il définit une identité propre, nouvelle, inspirée et pose les codes d'une certaine création contemporaine. A travers leurs collaborations avec des artistes tels que le syrien Omar Souleyman ou l'iranien Saeid Shanbehzadeh, Guido & Hervé participent également de cette réappropriation du discours et de la production arabe, condition essentielle pour nourrir et pérenniser la renaissance culturelle de la région.
Djazirat Al Maghrib : Un EP hommage
Djazirat al Maghrib c'est trois titres en hommage à cette région du monde qui les fascine et les inspire, de la richesse de l’imagerie orientale fantasmée, au faste des noubas tunisiennes. Entre musiques alaouies algériennes, rythmes gnawas, chaabi ou mezwed tunisiens, ACID ARAB nous raconte l'histoire de la vieille "Mogador". Portée par un rythme en 6/8 renforcé par le son des krakebs, elle nous mène vers une transe électro-gnawa furieuse et nostalgique. Sur la face B, on célèbre d'abord l'Algérie avec "Hafla", véritable invitation à la fête, avant de conclure sur "Amal", qui porte l'espoir d'un renouveau certain.
Quant à l'artwork de l'EP, on la doit - fièrement - à Merji, photographe marocain qui a pour point commun avec ACID ARAB sa façon d’hybrider les codes, de détourner les clichés, et de jouer autour de la perception et de la réalité. Pour l’occasion, la série « Diary of the Bled » exposée à l’Institut du Monde Arabe en 2014 et dont est issue la jaquette, sera exclusivement reproduite et exposée à la Maison B le temps de la soirée.
Plus d'infos à venir.