Summerlab 2014

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Pour cette 3ème édition du Summerlab à la Fabrique Culturelle des Abattoirs, le collectif Open Taqafa propose d’explorer le thème « Hack the city », ou comment se réapproprier la ville pour en faire un espace inclusif et durable. A travers un système de rencontres transdisciplinaires en auto-gestion, les participants proposent des workshops, débats, démonstrations et performances autour de nœuds thématiques de la permaculture au recyclage en passant par le mapping, la sérigraphie ou l’impression 3D. Un concentré de connaissance et d’expérimentations. On y était, on vous raconte.

SL

Samedi 11 octobre, il est 11h et les ateliers se mettent doucement en place.

Le principe du Summerlab ne repose pas tant sur la production mais plutôt sur les rencontres, le partage et l’échange, qui à terme, favorisent la création et le développement de projets en synergie grâce aux rencontres d’idées et de compétences. La thématique de cette 3ème édition, « hacker la ville », se veut volontairement très large, car ici, on n’impose rien, on suggère. Comment les citoyens peuvent-ils créer une ville durable en se l’appropriant ? Cela donne lieu à toutes sortes de déclinaisons du thème : un agriculteur vient parler de son projet de créer des machines à partir de produits et matériaux existants ; une ONG, L’orange bleue, annonce l’ouverture du premier centre de permaculture au Maroc, à Sidi Moumen ; Gema, de Barcelone, partage quant à elle sa technique de sérigraphie DIY qui permet d’éviter les processus industriels hyper couteux. On parle aussi de douches dolaires, toilettes sèches, recyclage...

gemma

L’Assemblée, menée par Salah Malouli, donne le ton de la journée. Chaque personne se présente, ingénieurs ou ingénus, simples curieux ou véritables passionnés, chacun exprime rapidement ce qu’il aimerait faire et expose ses centres d’intérêt, et c’est ainsi que collectivement, se défini le programme de la journée. Il faut réellement vivre l’expérience pour cerner les contours de ce flou artistique aux méthodes peu conventionnelles. Concrètement le Summerlab c’est une sorte de hacker space éphémère, un espace aménagé et mis à disposition pour que chacun puisse organiser son workshop, sa présentation ou anime le débat de son choix. Dans cette atmosphère inédite d’ouverte, d’accueil et de bienveillance, étudiants et amateurs viennent à la rencontre d’artistes et professionnels confirmés qui ne sont pas frileux à l’idée de montrer leurs travaux et de partager leurs expériences, leurs réussites et leurs échecs, toujours dans l’optique de créer une émulation positive.

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L’ambiance est à la fois studieuse et décontractée, les gens discutent, s’encouragent, réseautent, le tout en arabe, français, anglais et même espagnol. Le Summerlab est un événement cosmopolite qui rassemble des gens de différentes origines et disciplines et qui n’auraient probablement pas d’autre occasion de se rencontrer autrement que dans ce joyeux squat organisé.

On retrouve notamment le collectif d’art digital Brain Oil Factory, le salle de rétro-gaming, et les ateliers DIY de Zero Zbel en collaboration avec la styliste Kenza Chaoui et la designer textile Soukaina Aziz El Idrissi. Des idées fusent, des produits sont fabriqués, démembrés, assemblés, des robots imitent le son de percussions, des imprimantes 3D sont construites en open source, et nos rêves sont dévoilés sur un mur dédié.

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Au-delà de toutes ces folles inventions et néologismes barbares, on en retient surtout cette énergie inédite au Maroc portée par des gens passionés et engagés, qui ont à cœur de transmettre, d’apprendre, et de porter leur idéaux, humblement.