Tamino
LE nouveau son du nil
On avait découvert Tamino à travers son premier morceau Habibi qui nous avait bouleversé à la façon des grandes chansons arabes des années 60. À l’occasion de la sortie de Amir, son premier album, qui raconte en 12 titres les premières fois et les premiers émois d’un jeune homme du monde, nous avons rencontré Tamino dans un petit hôtel parisien à quelques pas de l’Olympia.
Il est habillé tout en noir, ses boucles brunes tombent en cascade sur son visage mais son allure suggère que rien n’est laissé au hasard. Dès qu’on commence à discuter, il sourit, il rit même parfois et son regard ténébreux s’illumine pour révéler un être particulièrement sensible, très à l’aise avec ses émotions, et une forme de dualité assumée et revendiquée dans tous les aspects de son projet. On parle de musique bien sûr, de cet héritage précieux qu’il n’a pas choisi - son grand-père, Moharam Fouad, était surnommé “Le son du Nil” - mais aussi très vite d’amour, de nostalgie, de spiritualité et de choses plus légères. C’est juste et intime. Comme sa musique. Rencontre fulgurante avec le songwriter qu’on attendait depuis longtemps.
Pour respecter la justesse de ses propos, l’interview est en VO et traduite en français et il nous livre ensuite son Lioumtube, sa playlist du moment.
so, “Amir”, Your debut album is much more versatile than expected, really complex actually... There’s light and darkness, organic and electronic sounds, a lot of opposites. And it is very intimate as well, very personal. What about your creative process. How do you work?
En découvrant l’album, on réalise qu’il est beaucoup plus versatile qu’on ne pouvait le penser, plus complexe. Il y a de la lumière et de l’obscurité, du classique et de l’électronique, beaucoup d’opposés. C’est aussi très intime, très personnel. Quel est ton processus créatif ?
Well, how I like to work is really just work. I think there’s a really romantic image of a songwriter who gets struck by lightening then starts writing. But I think it’s the other way around: you have to work and then this evidence comes. I need the work in advance for the ideas to suddenly pop and the romantic view to be right. I’m very glad that you said you hear all those opposites! Actually when I’m writing a song I’m not really thinking about concepts, it’s just hard work and whatever comes out of me, trying to make the best songs, coming from a sincere place. But I think the more conscious decision to make those contrasts is rather when we start recording. I really love these opposites, I love to have a warm organic sound combined to a cold electronic one and make them fight each other. And then, in the lyrics of course there are these opposites as well but I think they are a bit more unconscious. Like Nick Cave said « songwriting is all about counterpoints ».
C’est véritablement du travail. Il y a un fantasme très romantique du musicien qui a une épiphanie et est inspiré pour écrire mais c’est en réalité l’inverse : il faut travailler pour que l’évidence vienne. Je suis vraiment content que tu perçoives ces opposés. Quand j’écris une chanson je ne pense pas en terme de concepts, j’essaie juste de délivrer la meilleure chanson, la plus sincère qui soit. Je pense que la dimension la plus consciente de créer ces opposés intervient en studio quand on enregistre. J’aime la chaleur des sons organiques qui vient contraster avec l’austérité de l’électronique. Dans les paroles bien sûr, on retrouve des opposés également mais c’est un peu plus inconscient. Comme Nick Cave a dit “écrire des chansons est une question de contrepoints”.
I actually was rather surprised by « So it goes » and « Each time » because they carry a very blunt classical Arabic theme. Could you elaborate on those two tracks?
“So it goes” et “Each time” surprennent par leur thème de musique classique arabe très assumé. Peux-tu nous en dire plus sur ces deux morceaux ?
I’m really happy it reminds you of the classical stuff and it’s funny because the musicians from the orchestra who played along didn't think it was classical at all! It wasn’t traditional for them but not Western either. Something in between. But it’s definitely inspired. When I wrote those arrangements, I really wanted the sound of the firqa, the Egyptian orchestra. That’s why I contacted this ensemble called “Nagham Zikrayat”, which is mainly made of Arab refugees but also just Belgian guys who really love Arabic music. And that’s is really cool as well.
Je suis content que ça te rappelle la musique classique arabe et c’est drôle parce que les musiciens de l’orchestre avec qui je les ai enregistrés ne trouvent pas ça classique du tout. Ce n’était pas traditionnel pour eux, mais pas non plus occidental. Quelque part entre les deux. Mais clairement inspiré. Quand j’ai écrit ces arrangements, je voulais retrouver le son de la firqa, l’orchestre égyptien. D’où mon envie de travailler avec cet ensemble, dont certains musiciens sont des réfugiés Syriens, et d’autres de simples Belges qui aiment la musique arabe, ce qui est très cool aussi.
your Arab identity hasn’t been explored much in your recent interviews… For instance in our review of “Habibi” we mentioned this huge nostalgia for the Egyptian golden age and the wonderful love songs that came with it. How do you deal with your inheritance, and how do you think you can make contemporary Arab music nowadays? Do you listen to anything new?
Ton identité arabe n’a pas vraiment été explorée dans les récentes interviews… Par exemple dans notre review de “Habibi”, nous ne manquions pas de mentionner l’immense nostalgie pour les chansons d’amour de l’âge d’or égyptien. Comment interagis-tu avec cet héritage et comment penses-tu pouvoir faire de la musique contemporaine arabe aujourd’hui ? Est-ce-que tu écoutes des choses contemporaines ?
If you know some good stuff definitely let me know because I only listen to the old stuff! But in the end the Golden Age is not that traditional either. What Mohamed Abdelwaheb did back then was a combination of different cultures; a bit classical, a bit crooner... As far as I’m concerned, I’ve been listening to that music my whole life, so in my songwriting, it just happens. For “Habibi” for instance, I was writing a song and suddenly the word just popped out. I really didn't want to change it. Even though I don’t speak Arabic, it felt right, my dad has called me that my whole life.
Si tu connais de bons sons dis-le moi parce que je n’écoute vraiment que les vieux morceaux ! Mais finalement l’âge d’or n’est pas si traditionnel que ça non plus. Mohamed Abdelwaheb par exemple proposait une combinaison de différentes cultures, il avait des inspirations classiques, un côté un peu crooner… En ce qui me concerne, j’ai écouté cette musique toute ma vie, donc dans mes chansons, ça me vient naturellement. Pour “Habibi” par exemple, j’étais en train d’écrire, le mot m’est juste venu et je n’ai pas eu envie de le changer. Même si je ne parle pas Arabe, ça sonnait juste; mon père m’a appelé comme ça toute ma vie.
You even said it was the most beautiful word in the world…
Tu as même dit que c’était le plus beau mot au monde…
Yeah, for me it is! And you can use is in so many ways.
Oui pour moi ça l’est, et on peut l’utiliser de tant de manières différentes.
Even the sound of it, it’s so round and warm. Listening to “Habibi” live at Rock En Seine was really overwhelming to be honest, like a deep gutly feeling from another time. Do you believe in genetic memory?
Même le son du mot est si rond et chaud. En live à Rock En Seine, c’était bouleversant, comme une sorte d’éveil d’une certaine mémoire génétique. Tu crois en ça ?
Yes absolutely. That’s the only explanation I have for why my music sounds the way it does. I grew up in Belgium and my parents divorced when I was 3. I only reconnected with my father later in time, that’s why I don’t speak Arabic. But it feels like spending those first years of my life with him made a difference. For instance my younger brother Ramy is much less connected to the Arab culture. My Belgian uncle says that when I was really young I used to mess around with an old radio until I found some oriental music, I always ended up on that channel. Another example. I recently went to Lebanon in September for the first time, I also have some family there. I really loved the country but I didn't feel at home. Then I went to a guy who played the oud for a singing lesson. I didn’t know if I could pull it off but I got it from the first try. He was like « yeah you’re a natural ». That moment I felt home. I hadn’t actually landed up until that point. I was like « wow, I know this, I don’t know how but I know this ». But I still have a lot to learn of course, I’m not schooled in Arabic music.
Absolument, c’est la seule manière d’expliquer la musique que je fais parce que j’ai grandi en Belgique et que mes parents ont divorcé quand j’avais 3 ans. Je n’ai repris contact avec mon père que plus tard, c’est pour cela que je ne parle pas arabe. Mais j’ai l’impression qu’avoir passé les premières années de ma vie avec lui ont fait la différence par rapport à mon jeune frère Ramy [qui réalise ses clips et photos, NDLR] qui est beaucoup moins connecté à la culture arabe. Mon oncle en Belgique raconte que quand j’étais petit, je jouais tout le temps avec une vieille radio, jusqu’à tomber sur de la musique orientale. Je tombais tout le temps sur cette fréquence. Autre exemple, je suis récemment allé au Liban voir de la famille pour la première fois. J’ai adoré le pays mais je ne m’y suis pas senti chez moi. Puis j’ai pris un cours de chant avec un monsieur qui jouait du oud. J’ai réussi du premier coup et il m’a dit “oui, c’est totalement naturel”. À ce moment là je me senti chez moi. Je n’avais pas encore atterris jusqu’à ce moment-là. Je me disais “je ne sais pas comment ça se fait, mais je connais ça”. Après, je dois encore beaucoup travailler, je n’ai pas appris la musique arabe au conservatoire.
How do you handle both parts of your identity, in your life and in your music, to make it something consistent?
Comment gères-tu ces deux aspects de ton identité, dans ta vie et dans ta musique, pour en faire quelque chose de cohérent ?
I don’t know, maybe you feel like you don’t belong anywhere. You do and you don’t. But to me it wasn't really a problem. What I find a bit difficult is not speaking Arabic. That would have helped me dig in more into that culture and I really plan to do that. It’s the only thing I find a bit sad about the whole situation. It’s something I miss.
Je ne sais pas, c’est comme si je n’étais nulle part vraiment à ma place. Mais ça n’a jamais était un vrai problème pour moi. Ce que je trouve un peu difficile c’est de ne pas parler arabe. Ça m’aurait tellement aidé à creuser davantage dans cette culture et je compte réellement m’y mettre. C’est la seule chose que je trouve un peu triste. Ça me manque.
It seems like nowadays it’s much more difficult to express love in Arabic. What do you think about that?
Il semblerait que de nos jours il soit plus compliqué d’exprimer l’amour en arabe. Qu’en penses-tu ?
I would say that it’s much more the context than the language because in the language there’s so much poetry and ways to express love. Still, it’s sad… I’ve heard this as well from my cousin who lives in Lebanon. There’s conservatism around marriage and stuff. But I think on the other hand it’s also difficult in Europe I guess because marriage isn’t a big thing anymore; people are also lost. They have a hard time finding this person who they really want to make an effort for. I think that’s ok for a while, for a period of time, but there’s also very much beauty in committing to one person. But again the beauty fades away the moment it is forced. So you need to find your way in the middle of those two opposites. Everything is about balance.
Je pense que c’est plus une question de contexte que de langue, parce que dans la langue arabe il y a tellement de poésie et de manière d’exprimer l’amour. C’est quand même triste… Ma cousine du Liban m’a dit la même chose, qu’il y avait une sorte de conservatisme autour du mariage notamment. Mais je pense que c’est aussi difficile en Europe, où le mariage est totalement désacralisé; les gens sont aussi perdus. Ils ont du mal à trouver la personne pour qui ils veulent s’engager. Je pense que ça passe pour un temps, mais qu’il y a aussi beaucoup de beauté à s’engager envers une seule et unique personne. Cette beauté est en revanche tout de suite ternie si l’engagement est forcé. Donc il faut trouver sa voie entre ces deux opposés, tout est question d’équilibre.
Literature inspires you a lot…
La littérature t’inspire beaucoup…
Well music comes first, but I never finish a song if I don’t feel that I’m saying something with it. There are so many ideas of music that I have lying around, but because I don’t feel like I’ve managed to make lyrics that matter to me, I haven’t finished them. But literature is definitely important. I feel that if I read a book, it haunts me much longer than if I listen to an album or a song. In some books there are those big ideas, they are real life works, you know ? When you’re reading a book it’s like you get a small fraction of somebody’s imagination, somebody’s life and wisdom, and that’s crazy ! You have it with songs as well but then it’s even more compact. I can be in the vibe of a book even for weeks after finishing reading it.
La musique vient toujours avant, mais je ne finis jamais une chanson si je n’ai pas le sentiment de raconter quelque chose avec. J’ai tellement d’idées de musiques dans les tiroirs, mais parce que je n’ai pas réussi à écrire des paroles qui comptent pour moi, je ne les ai pas finies. Mais la littérature est clairement importante. J’ai l’impression qu’après avoir lu un livre, il me hante beaucoup plus longtemps qu’après avoir écouté un album ou une chanson. Dans les livres il y a ces grandes idées, ce sont des travaux d’une vie, tu vois ? Quand tu lis un livre c’est comme si tu avais une petite partie de l’imagination, de la vie, de la sagesses de quelqu’un, et c’est incroyable ! C’est le cas aussi avec les chansons mais en beaucoup plus condensé. Je peux rester dans l’esprit d’un livre des semaines mêmes après l’avoir fini.
Which book ever haunted you like that ?
Quel livre t’a hanté comme ça ?
The prophet by Khalil Gibran, I always have it with me. The first time I read it I was blown away, it’s just pure beauty. Very inspiring.
Le prophète de Khalil Gibran. Je l’ai toujours avec moi. La première fois que je l’ai lu, j’étais bouleversé, c’est de la beauté à l’état pur. Très inspirant.
I know it makes you laugh when journalists say your music is really mature but I guess it’s about all the stuff you put in it. How do you actually feel about it ? Do you feel like you are an old soul ?
Je sais que ça te fait rire que les journalistes disent qu’il y a beaucoup de maturité dans ta musique, mais je suppose que c’est de par tout ce que tu y mets. Qu’est-ce-que tu en penses ? As-tu le sentiment d’être une vieille âme ?
In a way I do, but I personally never called it that. I don’t really know what it means to be in tune with my generation, I don’t know if it means being completely lost and partying a lot, or binge watching Netflix. But I feel like I’m already beyond any age consideration, I think maybe, that’s why my music sounds the way it does.
Dans un sens oui, mais je ne m’y suis jamais référé en ces termes. Je ne sais pas vraiment ce que cela veut dire d’être en phase avec ma génération. Est-ce-que ça suppose d’être totalement paumé et de faire constamment la fête ? Ou de regarder Netflix sans arrêt ? J’ai l’impression d’être déjà au-delà de toutes considérations d’âge. Peut-être que c’est pour cela que ma musique est ce qu’elle est.
timeless somehow ?
Intemporelle en quelques sortes ?
Yeah, I like timelessness but I always like when there’s a contemporary element to it that allows you to know « ok it was made back then because of that particular sound ». I really like that.
Oui, j’aime l’intemporalité. Mais j’aime aussi lorsqu’il y a un élément contemporain dans la musique qui permette de se dire “ok, ça a été fait à telle période parce qu’il y a ce son particulier”. J’aime vraiment ça.
As we said earlier, your music is really sincere and intimate, but there’s also a very aesthetic approach to your project. it’s really well curated. How do you find a balance here?
Comme on l’a dit plus tôt, ta musique est très sincère et personnelle, mais il y aussi une approche esthétique très recherchée dans ton projet. Comme trouves-tu ton équilibre là-dedans ?
This is a also a really rational part of the project. We really think about it, big time! It’s very intense. Plus, I work with my brother which makes us also colleagues, you know? But some of the pictures are lucky shots like the cover of the album. I mean, I didn't find myself accidentally swimming somewhere. We went at 4am in Dahab in Egypt to a lagoon. I went swimming and we got that lucky shot. But we also really wanted that particular light.
Then some things are much more conceptualized like the videos. The one for Persephone is a good example : because it is a really important song for me it had to make the song even stronger. Since it’s a very personal song, it’s also very fragile, you can easily destroy the song when turning it into a video clip.
C’est également un aspect très rationnel du projet sur lequel on passe beaucoup de temps ! C’est très intense et en plus, je travaille avec mon frère. Après certaines photos sont des coups de chance, comme la pochette de l’album. Enfin, je ne me suis pas retrouvé à nager quelque part par hasard. Il était 4h du matin à Dahab en Egypte, je suis allé me baigner dans un lagon et on a eu cette photo. Mais on voulait aussi cette lumière particulière. Certaines choses sont quand même plus conceptualisées comme les vidéos. Celle de Persephone est un bon exemple car c’est une chanson très importante pour moi et la vidéo devait lui rendre justice, la rendre plus forte. Étant donné que c’est une chanson très personnelle, elle est aussi très fragile et facile à détruire en en faisant un clip.
Speaking of aesthetics, we can see you often feature Ann Demeulemeester, a Belgian designer on your Instagram. I also heard through the grapevine that you were coming to Paris Fashion Week. WHAT’s your connection to the fashion world?
En parlant d’esthétique, tu mentionnes souvent la créatrice belge Ann Demeulemeester sur Instagram. La rumeur court également que tu seras présent à la PFW. Quel est ton rapport à la mode ?
Yeah, I love fashion. Whether you like dressing up or not, either way you’re saying something about yourself. So you’d better think about it I guess. Clothing is a statement. I like clothes that carry a strong concept and are made with a lot of love. Some of my favorite local designers are Ann Demeulemeester indeed, but also Cedric Jacquemyn and Jan Jan Van Essche, from Antwerp. I love Van Essche’s philosophy and the way he wants people to feel free and comfortable in their clothes.
Oui, j’adore la mode. Qu’on aime s’habiller ou non, ça dit quelque chose de nous, alors autant y penser je suppose. Les vêtements sont une forme de discours. J’aime les pièces qui portent des concepts forts et sont faites avec beaucoup d’amour. Parmi mes créateurs locaux préférés il y a Ann Demeulemeester en effet, mais aussi Cedric Jacquemyn et Jan Jan Van Essche d’Anvers. J’adore sa philosophie et sa façon de vouloir que les gens se sentent libres et à l’aise dans leurs vêtements.
One very last question… There’s also something mystical about your music, and your name is Tamino, like the prince in Mozart’s Magic Flute… Do you believe in magic?
Une dernière question… Il y a aussi une dimension un peu mystique dans ta musique, et ton prénom, Tamino, fait référence au prince dans “La Flûte Enchantée” de Mozart… Crois-tu en la magie ?
I believe in transcendance rather than magic. People are capable of spiritual experiences, through meditation, music, intense sport even… It’s kind of essential I think, being more in the present. For me at least. I don’t mean it in a hippie way, it’s just about making one with you higher self. I think I do believe in souls in a way… I also believe in a sense of « meant to be » or maybe fate because there’s so much stuff you really can’t explain. I don’t know if it’s pre-planed or if it’s just what you project that comes back to you…
Je crois plutôt en la transcendance. Nous sommes capables d’expériences spirituelles, grâce à la méditation, à la musique, au sport même… C’est assez essentiel je pense, d’être plus dans le présent. Pour moi ça l’est en tous cas. Je ne dis pas ça de façon hippie, c’est juste question d’être en accord avec son moi profond. Je pense que je crois aux âmes d’une certaine manière… Je crois aussi dans une sorte de destin; il y a tellement de choses qu’on ne peut pas expliquer autrement. En revanche, je ne sais pas si c’est prévu à l’avance ou si c’est juste ce que l’on projette qui se manifeste…
LIOUMTUBE
The track you currently listen on repeat to?
La chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?
Donnie & Joe Emerson - Baby.
They’re two brother who reordered an album on their farm in America and they were never signed nor did they ever sell anything. And 40 years later someone discovered them and it’s really beautiful.
Ce sont deux frères qui ont enregistré un album dans leur ferme en Amérique et n’ont jamais eu de reconnaissance avant d’être découverts 40 ans plus tard.
The song you listened to the most in your life?
La chanson que tu as le plus écouté dans ta vie ?
Probably Imagine by John Lennon
The song you like listening to when you wake up in the morning?
La chanson que tu aimes écouter en te réveillant le matin ?
No music in the morning !
Pas de musique le matin !
The one that rocks you to sleep?
Celle pour t’endormir ?
Grouper - Call Across Rooms
The song you like listening to on the road ?
Le morceau que tu aimes écouter sur la route ?
Just a bunch of Bob Dylan stuff.
The arabic song that inspires you?
La chanson arabe qui t’inspire
I love Hamza El Din, he’s actually Nubian but I’d go with Hela Lisa. And then maybe Kelmet Etab by Farid Al-Atrash.
J’adore le nubien Hamza El Din et son morceau Hela Lisa. Mais pour citer un arabe je dirais Kelmet Etab de Farid Al-Atrash.
Your feel-good song?
It’s gonna be a sad song. I really believe that if you embrace your sadness and melancholy, you end up happier. If you hide it away, it’s not good for you.
Lee Hazlewood - For one moment
Ça va être une chanson triste. Je pense sincèrement qu’en assumant sa tristesse et sa mélancolie, on finit par être plus heureux. Ce n’est pas bon de refouler ses sentiments.
The one that makes you wanna dance?
La chanson qui donne envie de danser ?
Blockhampton - Gold
The song that bring tears to your eyes?
La chanson qui te donne les larmes aux yeux ?
So many ! I have to pick the right one. Radiohead - Daydreaming
Tellement ! Il faut que je choisisse la bonne.
Your guilty song?
I only know good ones, haha ! Maybe some Justin Bieber or an Ed Sheeran ballad. Actually I’ve often said that Britney Spear’s Toxic is a very good pop song. But it’s so good that it’s not even a guilty pleasure…
Je n’en connais que de bonnes haha ! Peut-être du Justin Bieber ou une balade de Ed Sheeren. Sinon je dis souvent que Toxic de Britney Spears est une excellente chanson pop. Mais elle est tellement bien que je n’en ai presque pas honte…