Casa, #nohashtag

Avis aux casablancais

Dans les prochaines semaines, si vous êtes attentifs et un peu chanceux, vous pourriez bien tomber sur des petites photos de Casa, dans Casa. Cette mise en abîme pensée par Hassan Ouazzani, photographe et réalisateur, est l'occasion de donner une seconde vie à quelques 160 photos choisies parmi ses 2621 clichés Instagram. Sortir du digital donc, un parti-pris fort exprimé par le #nohashtag : pas de mot-clés, du hasard, pas de liens électroniques, du lien social."La phonéographie devrait être accessible à tout le monde" explique Hassan. Il offre ainsi aux habitants de cette ville qui l'inspire son regard affûté et ses compositions pleines d'esprit, d'humour et parfois même de poésie. Imprimées en 10x15cm et disséminées un peu partout dans les rues de la ville, ces photos viendront apporter une trace d'esthétique picturale au milieu des tags sauvages et autres affichages racoleurs. Thématique justement abordée au dernier  Summerlab à travers la formule "Hack the city", l'occupation de l'espace urbain est devenue un enjeu majeur que les esprits créatifs ont bien saisi. Le Casa sans hashtag de Hassan Ouazzani fait ainsi justement écho, version miniature, au Billboard Festival qui se tiendra du 1er au 15 avril prochain, deux semaines pendant lesquelles 63 panneaux publicitaires du centre ville seront occupés par des photos d'artistes pour questionner le genre, l'identité, et l'espace urbain.

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